Archives des auteurs : Nicolas
Suspendu #3
Alors que les feuilles vieilles s’en vont,
La capitale indépendante,
Théâtre de tant de passions,
Je noie mes passions rampantes
Le vent froid du nord, quart nord-est
Faiblissant, n’apporte lumière
Le froid de l’annoncé hiver
La peur des êtres qui protestent.
Là, un gouffre qui m’ouvre les bras,
Ici, montagnes écrasantes,
Libre, hésitant et à l’étroit,
Mes antécédents décadent
Du bois, des rythmes syncopés,
Des mots aimés et attendus,
Seras-tu là le jour venu ?
Je n’aurai plus peur de juillet
Vacuité
Suspendu #2
Et le soleil se lève, enfin,
Sans image, photo ou portrait,
Je sens sur ma peau, ta main,
Tout contre l’autre, nous sommes serrés
Suspendu #1
Des minutes rudes, blanches, sans visage,
Jeux et rires vieillissent avant l’âge
Est-ce la caravane qui démarre,
Ou bien cette vie qui se barre ?
Ce qui nous fait
Nous sommes la somme de nos émotions, désirs et expériences passés.
Getafe, Madrid, Espagne 15/04/2017
Pour elle, comme à chaque fois.
Lendemain
Exclue de celles que j’aime ou que j’ai tant aimées,
Je mènerai aujourd’hui, une vie triste, détachée,
Faite de très belles musiques, de rêves tristes exaucés
Espérant que demain, amour et intérêts
Nous conduisent l’un vers l’autre, unisson accordé
Les regrets digérés, nous puissions nous aimer
Récit proche
Pas facile, mais je persévères,
Agile, parfois, je perds mes vers
Nous le payons, on perd sévère,
Dans la grosse pomme, ils percent les vers.
Il y a vingts ans, on s’est plus
On s’écrit et se voit, on se plait,
Je pourrais chaque jour t’appeler,
Mais malgré ça, on ne sait plus.
Tu panses mes mots de l’âme ou
Je vois les choses de l’art venir,
Souhaitant pour nous un avenir,
Nourrir et vivre notre amour.
Tout autant que je suis en vie,
Te donner à toi mon âme, ou
De tout mon être, j’en ai envie,
Vouloir respirer notre amour.
En attendant mon vol
En capitale
20/11/2015
Ca fait longtemps qu’on se connait,
Toi et moi et combien d’automnes
Faudra-t-il à l’ogre muet,
Pour tuer mes amours atones.
Oh toi, la grande ville capitale,
Paris, les gens que tu avales,
Sais tu au moins qui tu manges ?
Ceux qui en sortent, un jour, se vengent !
Laissés seuls sur le quai d’une gare,
Ils hantent et arpentent tes rues,
Pour nous tu n’as aucun égards,
Tu nous manges et nous recraches, nus.